Idée reçue n°12 : Je ne cotise pas pour la retraite pendant mes jobs d'été
- Antony Luypaert
- 16 juil.
- 3 min de lecture

Chaque été, des milliers d’étudiants et de jeunes adultes occupent un emploi saisonnier pour financer leurs études, gagner en expérience ou simplement mettre un peu d’argent de côté. Pourtant, une idée fausse persiste : ces petits boulots ne compteraient pas pour la retraite. Détrompez-vous ! Même un job d'été peut vous faire gagner des droits à la retraite, à condition de remplir certains critères.
Oui, les jobs d'été peuvent générer des droits à la retraite
Dès lors que vous êtes salarié, votre employeur doit vous déclarer et vous rémunérer au minimum au SMIC. En contrepartie, vous cotisez automatiquement à l’assurance retraite, comme tout autre salarié.
Cela signifie que :
Vous validez des trimestres de retraite, si votre salaire atteint un certain seuil,
Vous contribuez à votre future pension, même si celle-ci semble encore bien lointaine.
En 2025, il faut percevoir au moins 1 747,50 € brut dans l’année (l’équivalent de 150 fois le SMIC horaire brut) pour valider un trimestre. Ainsi, si vous travaillez tout l’été et percevez 3500€ brut, vous validerez deux trimestres de retraite.
Des cotisations souvent invisibles… mais bien présentes
Il est vrai que les jeunes salariés prêtent rarement attention à leur bulletin de paie ou aux cotisations sociales. Et comme les montants sont parfois modestes, on a tendance à croire que ces périodes ne "comptent pas". C’est pourtant faux.
Même pour un emploi de courte durée, votre employeur déclare vos salaires à l’URSSAF et aux caisses de retraite. Vos droits sont ensuite enregistrés automatiquement dans votre compte individuel retraite, consultable sur info-retraite.fr.
Une exception : Les stages et certains contrats atypiques
Attention : tous les jobs d’été ne donnent pas lieu à des cotisations.
C’est notamment le cas :
Des stages non rémunérés ou gratifiés en dessous du seuil légal,
De certains petits boulots non déclarés, qui ne génèrent ni cotisations ni droits,
Des volontariats ou services civiques, qui ouvrent parfois des droits spécifiques mais pas toujours à l’assurance retraite classique,
Des animateurs de centre aéré qui cotisent sur une base forfaitaire.
Conclusion : N’ignorez pas vos premières années d'activité
Les premières expériences professionnelles comptent, même si elles sont ponctuelles. Elles permettent non seulement de découvrir le monde du travail, mais aussi de commencer à construire vos droits à la retraite.
Alors, à votre retour de job d’été, prenez le temps de vérifier vos bulletins de salaire et conservez-les précieusement. Dans quelques décennies, ils pourraient bien vous rapporter un trimestre ou deux de retraite.
FAQ
Est-ce que je cotise à la retraite même si je ne travaille qu’un mois ?
Oui, si vous êtes salarié déclaré. Même une seule paie peut vous permettre de valider 1 trimestre si votre salaire brut dépasse 1 747,50 € (en 2025).
Je suis étudiant. Ai-je besoin de faire une démarche pour valider mes trimestres ?
Non. La validation est automatique dès que votre salaire atteint les seuils requis et que votre employeur vous a déclaré. Vous pouvez vérifier vos droits sur info-retraite.fr.
Mon job d’été était payé au SMIC. Est-ce que ça suffit ?
Souvent, oui. Un mois à temps plein au SMIC en 2025 (1 766,92 € brut) suffit à valider un trimestre. Deux mois vous permettront de valider deux trimestres, et ainsi de suite.
Je n’ai pas retrouvé mes jobs d’été dans mon relevé de carrière, que faire ?
Commencez par vérifier que vous aviez bien été déclaré et que vos salaires atteignaient les seuils nécessaires. Si besoin, contactez votre caisse de retraite en fournissant vos bulletins de salaire.
Et pour la retraite complémentaire, ça fonctionne aussi ?
Oui. En tant que salarié du privé, vous cotisez aussi à l’Agirc-Arrco, qui vous attribue des points de retraite complémentaire. Ceux-ci s’ajouteront à votre future pension de base.






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